Par la Ville de Paris

Contexte de l’action

Le PROjet de Développement Individuel et en Groupe à l’Ecole, en Santé (PRODIGES) part d’une volonté de contribuer à la mise en œuvre d’actions de promotion de la santé en milieu scolaire, en s’appuyant sur le Parcours Éducatif de Santé (PES) créé par la loi 2013-595 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République et défini par la circulaire 2016-008, puis réaffirmé par la loi 2016-41 de modernisation de notre système de santé.

 

Fiche-identité de l’action

Porteur du projet : Ville de Paris

Statut du projet : en cours de mise en œuvre depuis 2018

Échelle : cinq établissements scolaires

Thématique traitée : compétences psychosociales

Public visé : enfant, parent, personnel des établissements scolaires

Partenaires opérationnels : rectorat de Paris, cinq associations de prévention

Partenaires financiers : aucun

Gouvernance : Le comité technique du projet (CoProj) est chargé de son suivi de son évaluation et de sa cohérence globale jusqu’à son terme. Il rend compte régulièrement aux instances des Assises parisiennes de la santé et du Contrat local de santé, à savoir  la Ville de Paris, le Rectorat de Paris, la DD-ARS75, les représentants des parents d’élèves.

Au niveau de chaque école, le groupe opérationnel du projet (GOP) s’appuie sur le projet d’école et sur la mise en œuvre du Parcours éducatif de santé (PES). Il est l’instance de l’organisation de l’intervention. Il est composé du directeur ou de la directrice, responsable et coordonnateur.rice du projet, des représentants de l’équipe éducative (tout ou partie), de l’association de prévention qui accompagne l’école, des différents acteurs de l’environnement comme la secrétaire médico-sociale, le médecin de la santé scolaire (DASES), l’assistant.e social.e scolaire (DASES), le Responsable éducatif Ville (DASCO), de représentants des parents et représentants des élèves, voire d’associations du quartier.

Coût de l’action : Pour cette première année d’expérimentation (année scolaire 2018-2019), le coût n’est pas encore mesurable (entre autres indicateurs : le nombre d’heures de travail dévolues par les cinq associations au projet, de même pour les agents de la collectivité impliqués).

Moyens affectés :

–     Les chargés d’animation des 5 associations de prévention qui interviennent chacun dans une école spécifique, selon un calendrier co-constuit avec l’équipe éducative ;

–     Les médecins et secrétaires médicales et sociales scolaires qui accompagnent les interventions mises en place dans les 5 écoles ;

–     Les responsables des bureau/mission de la Sous-direction santé, le médecin conseil auprès du recteur de l’Académie de Paris qui coordonnent le CoProj, la cheffe de projet de la MMPCR qui suit ce projet et l’apprenti en Master 2 en charge de l’évaluation de la mise en place du projet.

 

Objectifs de l’action

> Mettre en place des interventions concrètes de développement ou renforcement des compétences psychosociales (CPS) chez les enfants en milieu scolaire dans un nombre limité d’écoles.

> Démontrer la faisabilité de ces interventions et faciliter leur mutualisation dans le cadre plus large du parcours éducatif de santé (PES), que la circulaire n°2016-008 du 28 janvier 2016 appelle à décliner dans toutes les écoles et tous les établissements.

> Développer une méthodologie de projet de promotion de la santé ainsi qu’une démarche évaluative pour faciliter l’extension du PES et du développement des CPS sur l’ensemble des écoles parisiennes.

 

Description de l’action

Une dizaine d’établissements scolaires du 1er degré pressentis au sein du groupe de travail ont été invités (via un courrier signé par le Directeur académique des services de l’Éducation nationale) à participer à une réunion d’information et d’échanges, puis, s’ils le souhaitaient, à déposer une demande argumentée (besoins, attentes et engagement) pour se porter candidats.

Le groupe de travail a proposé une « offre de partenariat » à un nombre d’écoles limité à cinq pour la première année. Cette offre consiste en un accompagnement méthodologique de projets de promotion de la santé et un renforcement des compétences psychosociales des élèves, pour l’année scolaire 2018/2019. Parmi les critères de choix de ces 5 établissements du 1er degré, ont été retenues :

–     la mobilisation et la participation active de l’ensemble de la communauté éducative ;

–     une inscription du projet dans la durée au moins sur la période de l’année scolaire 2018/2019 ;

–     la capacité d’ouvrir le projet aux partenaires que sont les acteurs du périscolaire, les élèves et leurs parents, ou tout autre acteur local considéré comme pertinent.

 

Cinq associations de prévention développant déjà cette approche CPS (ANPAA 75, AREMEDIA, CSAPA La Corde Raide-UDSM, Le Kiosque Infos Sida et Toxicomanie, Le Comité parisien de la Ligue contre le Cancer) s’engagent aux côtés d’une école (une association par école) pour apporter une expertise en méthodologie de projet de promotion de la santé et un accompagnement sur site au cours de l’année 2018/2019.

De même, les équipes de santé scolaire (voire du Service social scolaire) apportent leur soutien au projet de chacune des 5 écoles. La place des médecins et secrétaires médicales et sociales de santé scolaire consiste à participer, dans la mesure de leur disponibilité et en accord avec le médecin de l’encadrement, aux interventions mises en place sous la responsabilité du directeur ou directrice de l’école et avec le soutien méthodologique des associations. Il s’agit de prendre connaissance des techniques d’animation et des outils utilisés, d’y contribuer dans le cadre des missions de la santé scolaire et d’observer la dynamique engagée.

 

Des animations sont mises en place auprès des élèves en classe durant l’année scolaire, ainsi qu’un transfert de compétences auprès de l’équipe enseignante. Un pilotage interne à chaque école vise à coordonner les actions développées dans les différentes classes concernées dans l’école et avec l’ensemble des partenaires de l’école dont les parents et les équipes périscolaires.

 

Une coordination globale et une évaluation du processus et des résultats sont pilotés par la Ville et l’Éducation Nationale.

 

Résultats de l’action

> 5 écoles mobilisées pour la première année d’expérimentation

> Mobilisation d’un nombre significatif d’enseignants dans les interventions auprès des élèves ; création d’outils ad hoc dans le cadre du CoProj pour permettre l’évaluation du processus / mise en œuvre de PRODIGES ; adaptation d’outils par les associations pour mener à bien leurs interventions dans ce contexte, les évaluer et également pour favoriser un relais progressif par les enseignants (classeur d’activités CPS pour les inter-séances à la disposition de ceux-ci).

 

> Certaines des écoles sont situées en quartiers politique de la ville, d’autres non, en sachant qu’il a paru pertinent de développer le projet ainsi dans une perspective comparative – qui sera à analyser à l’issue de la première année d’expérimentation.

 

Perspectives

> L’engagement dans le projet tant de la part des écoles que des associations de prévention est prévu pour une année a minima, plus probablement pour deux ou trois années.

> Il s’agira donc de décliner le projet de sorte à renforcer la dynamique globale des écoles  via la mobilisation et l’implication non seulement des enseignants mais de la communauté éducative dans son ensemble et via un transfert de plus en plus significatif des compétences pour assurer le relais en interne et le retrait progressif des associations.

> In fine les perspectives sont le déploiement de cette démarche dans d’autres établissement au regard des résultats de l’expérimentation et la poursuite du projet de renforcement des CPS au sein des cinq écoles s’inscrivant ainsi dans le PES.

 

Conseils pour reproduire ce projet

> Prendre le temps de s’assurer de la réelle adhésion des écoles au projet :

      • que la directrice ou le directeur de l’école a bien communiqué sur ce projet auprès de son équipe (il s’agit d’une offre partenariale et non pas de prestations proposées par des associations) ;
      • que cette équipe a accepté, dans sa majorité, de s’impliquer activement (de l’observation à la co-animation puis à l’animation des interventions CPS auprès des élèves en autonomie).

> Positionner l’instance de coordination du projet (CoProj en l’occurrence) comme un groupe ressource s’appuyant sur la complémentarité des acteurs ; travailler notamment avec les associations qui interviendront dans les écoles dans une démarche de co-construction et en favorisant leur complémentarité  et leur coopération.

 

Repères sur le territoire

Territoire : la Ville de Paris, 2 200 200 habitants, compte 20 quartiers prioritaires où vivent près de 150 000 personnes.

Contrat de ville : contrat de ville 2015-2020 de la ville de Paris

Démarche territoriale de santé : la ville porte un CLS et anime des ASV dans plusieurs arrondissements.
Contact référent
Catherine Jouaux

Cheffe de projet

Mission métropolitaine de prévention des conduites à risques

Ville de Paris

catherine.jouaux@paris.fr

01 71 29 26 97

 

Complété le 25.03.2019

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