Fiche-identité de l’action
Porteur du projet : Voisin Malin
Statut du projet : En cours
Échelle : Les actions se déploient sur plusieurs territoires : Roubaix, Lille et Marseille
Thématique traitée : Inégalités de santé liées au genre, dépistage des cancers, santé mentale, charge mentale, participation des habitant.es, etc…
Public visé : Habitant·es des quartiers prioritaires, les salarié·es de l’association, les partenaires de VoisinMalin.
Partenaires opérationnels :
Partenaires financiers :
- Nationaux : Fondation Chanel, Fondation Ramsay
- Locaux : ARS, Région, Contrat de Ville
VoisinMalin : créer du lien et mieux prendre en compte la parole des habitant·es
À l’origine de Voisin Malin, il y a une intuition fondée sur le terrain : sa fondatrice constate la méfiance des habitant·es face aux projets de renouvellement urbain dans les quartiers politique de la ville. Cette observation soulève une question essentielle : comment renforcer le lien entre les résident·es, les institutions et les pouvoirs publics ?
L’idée émerge alors de mobiliser des habitant·es du quartier pour aller à la rencontre de leurs voisin·es et échanger avec eux sur des sujets du quotidien : cadre de vie, santé, accès aux droits, précarité énergétique, logement, etc.
Depuis 2011, Voisin Malin repère, forme et emploie des habitant·es issu·es des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Ces « Voisins Malins », engagés et reconnus par leurs pairs, vont principalement de porte à porte pour écouter, informer et mobiliser les résident·es sur les projets, services et droits qui les concernent. Ils interviennent précisément là où la mobilisation est faible, souvent freinée par un manque d’information, un sentiment d’illégitimité ou une défiance envers les institutions.
Formé·es par les partenaires locaux et co-constructeurs des messages transmis, les Voisins Malins constituent des relais de proximité. Ils représentent ainsi une passerelle précieuse entre les habitant·es et les acteurs du territoire – associations, collectivités, bailleurs, entreprises – en apportant une information accessible et adaptée, au plus près des besoins.
Aujourd’hui, l’association est active dans 19 villes : en Île-de-France, dans la Métropole européenne de Lille, le Grand Lyon, Strasbourg et Marseille. Elle s’appuie sur quatre délégations territoriales pour piloter ses actions localement.
L’objectif de VoisinMalin est aussi d’orienter les politiques publiques, pour qu’elles puissent prendre en compte le regard des habitant·es, en amont. L’objectif est de faire remonter un maximum d’informations aux partenaires afin qu’ils entendent le point de vue “habitant·es” et réorientent leurs actions.
VoisinMalin : une dynamique largement portée par les femmes
Au sein de VoisinMalin, les équipes sont majoritairement féminines : environ 70 % des intervenant·es sont en réalité des Voisines Malines. Mères au foyer, étudiantes, retraitées actives… elles incarnent une diversité de profils, souvent ancrés dans la vie du quartier.
Deux raisons principales expliquent cette forte représentation :
- Le poste, proposé à temps partiel, constitue souvent un complément de revenu ou d’aide sociale.
- Au-delà de l’aspect économique, il s’agit aussi d’un engagement personnel et citoyen envers son quartier – un engagement que les femmes portent fréquemment et qui avait été intuitivement perçu dès la création de l’association.
De plus, lors des échanges en porte-à-porte, ce sont aussi majoritairement des femmes qui ouvrent la porte, renforçant encore cette dimension féminine des interactions sur le terrain.
Contexte et problématiques
Point de départ du projet : des inégalités de genre en santé repérées dans les territoires lors des actions menées
Au fil de son implantation dans les quartiers prioritaires, Voisin Malin a observé plusieurs réalités communes parmi les femmes rencontrées sur le terrain :
- Des freins importants à l’initiative personnelle, liés à une forme d’autocensure : beaucoup de femmes priorisent les besoins de leur foyer, notamment en matière de santé, avant de s’occuper d’elles-mêmes ;
- Une sous-valorisation de leurs compétences et de leurs réalisations, tant à leurs propres yeux qu’à ceux de leur entourage ;
- Un manque de reconnaissance de la part des institutions quant à leurs réalités et besoins spécifiques, et surtout une absence d’outils adaptés pour les accompagner efficacement.
Concernant la thématique de la santé, plusieurs problématiques ont été identifiées en amont du projet au sein de certains territoires pilotes :
- La faible participation, notamment des femmes, au dépistage organisé des cancers (du sein, de l’utérus, et colorectal)
À Marseille comme à Roubaix, dans les quartiers prioritaires d’intervention, les Voisins Malins ont constaté avec les habitant·es que les lettres des dépistages organisés sont peu lues, que les habitant·es ne connaissent pas ou mal le centre de santé du quartier (près de 3 personnes sur 4 disent ne jamais en avoir entendu parler), et qu’ils ne comprennent pas forcément l’utilité de se faire dépister (plusieurs freins existants à ce sujet). Ces constats ont confirmé le besoin de mener des missions sur ce sujet au sein des deux quartiers.
- La difficulté à aborder la santé mentale et la nécessité de déconstruire les représentations négatives à ce sujet, notamment pour les femmes
Dans le prolongement des constats établis lors d’une mission menée par l’équipe du quartier prioritaire de Lille Sud, et en cohérence avec les objectifs du contrat de ville, VoisinMalin, en collaboration avec des partenaires locaux, a identifié la nécessité de sensibiliser les habitant·es à la santé mentale. Le projet vise à aborder cette thématique de manière transversale, en lien avec d’autres enjeux du quotidien. Ce projet a bénéficié du soutien du contrat de ville 2023.
Objectifs
Objectifs généraux :
- Ouvrir le dialogue avec les Voisines Malines et Voisins Malins sur les inégalités femmes-hommes et les représentations liées au genre ;
- Intégrer cette thématique dans le quotidien des équipes par une approche expérientielle (visites de lieux, participation à des évènements ou des ateliers, visionnage de spectacle ou films, avec débriefing et discussion en équipe) ;
- Construire et réaliser des campagnes de porte-à-porte auprès des femmes en adaptant la méthodologie pour mieux comprendre et prendre en compte les réalités et freins des femmes sur des enjeux de santé, d’accès aux droits, de santé mentale… ;
- Accompagner la concrétisation de projets individuels ou de projets collectifs portés par les Voisines Malines pour les femmes.
Objectifs opérationnels :
- Former les Voisins Malins sur le fonctionnement des dépistages et sur la santé mentale, la posture à adopter pour délivrer ces messages sensibles, en particulier quand l’habitant·e est une femme ;
- Informer et mobiliser les habitant·es sur le dépistage organisé des cancers, son intérêt et son déroulement, particulièrement les femmes concernées par les trois cancers inclus dans le dépistage organisé (du sein, colorectal et du col de l’utérus) ;
- Ouvrir le dialogue avec les habitant·es sur la santé mentale, écouter et déconstruire les représentations, tout en ayant une attention particulière à la santé mentale des femmes du fait de la charge portée par ces dernières ;
- Orienter les habitantes vers les structures de proximité pour entreprendre des démarches vis-à-vis de leur santé, en particulier les femmes ;
- Collecter les retours d’habitant·es pour les transmettre aux acteurs concernés afin de les aider à faire évoluer leurs pratiques, notamment sur les freins rencontrés par les femmes.
Description de l’action et éléments saillants
Emergence du projet expérimental
En réponse aux problématiques observées, VoisinMalin a lancé en 2021 un programme expérimental transversal à l’échelle de l’association, avec un double objectif : renforcer le pouvoir d’agir des femmes dans les quartiers populaires et mieux comprendre comment les inégalités de genre traversent les actions de terrain, et notamment sur les questions de santé.
Cinq territoires pilotes (Epinay-Villetaneuse, Evry-Courcouronnes, Lille, Marseille et Roubaix) ont été ciblés parmi les 19 sites d’implantation pour mener cette réflexion. Les équipes de Voisins Malins y ont été formées aux enjeux liés au genre et aux violences, et un travail collectif a permis de faire évoluer la méthodologie du porte-à-porte afin d’intégrer ces dimensions de manière concrète.
Différentes étapes du projet : l’implication des Voisins Malins à chaque étape du projet
Les différentes étapes d’une campagne de porte à porte sont les suivantes. Concernant le projet expérimental sur la santé des femmes, une question transversale à toutes les étapes s’est posée : comment prendre en compte les inégalités de genre potentielles à l’étape du cadrage, de la construction du message et du bilan ?
- Cadrage de la mission et rencontre des partenaires ;
Cette première étape permet de définir les objectifs, d’identifier les publics visés et de s’assurer de la complémentarité des acteurs locaux. Les Voisins Malins sont associés à cette phase via des séminaires d’équipe. Il s’agit notamment de partir de leur expérience concernant le sujet de santé traité.
- Formation des membres de l’équipe par des professionnel·les et acculturation aux thématiques ;
La formation des Voisins Malins préalable à la campagne constitue une étape clef pour garantir la pertinence et le succès des missions. Ils sont notamment formés à « l’aller-vers » et au « porte-à-porte ». Ces temps d’échange d’une à plusieurs heures avec des professionnel·les des sujets qu’ils vont discuter avec les habitant·es, leur permettent de mieux connaître le sujet, de poser leurs questions telles que leur poserait un·e habitant·e, d’identifier et comprendre le fonctionnement des ressources disponibles sur les territoires. Ces formations constituent le socle et une culture commune sur lequel les Voisins Malins peuvent par la suite construire le message de la campagne.
En parallèle, les Voisins malins suivent des formations dans le cadre du programme expérimental sur les inégalités de genre, permettant de travailler sur leur posture en cas de rencontre d’une femme exprimant des limites liées au genre.
Les Voisins Malins ont également été acculturés via le visionnage de films, la visite d’associations qui accueillent et prennent en charge des femmes victimes de violences, etc.
- Co-construction des messages des campagnes et préparation du déploiement de la campagne
Après avoir été formés par les partenaires locaux experts du sujet abordé, les Voisins coconstruisent lors d’à minima un séminaire d’équipe le message qu’ils souhaitent délivrer en porte-à-porte. Ce message reprend les informations qui leur paraissent essentielles dans les formations (par exemple le fonctionnement du dépistage pour les trois cancers abordés), et les formulations et l’utilisation de certains mots plutôt que d’autres (par exemple pour aborder la thématique de la santé mentale, passer par un photolangage). Ceci permet d’intégrer la question des inégalités de genre en santé aux sujets préexistants à l’association.
- Campagne de porte à porte auprès de logements définis
Il y a en préalable un accompagnement de chaque Voisin Malin en porte à porte pour permettre une appropriation du message. Le porte à porte s’accompagne parfois d’un ou plusieurs évènements en pieds d’immeuble.
« À Marseille, la campagne de porte-à-porte sur le dépistage organisé des cancers a été menée auprès de 200 logements. Un événement en pied d’immeuble à la sortie de l’école a été organisé pour sensibiliser le grand public sur l’accès à la santé et les dépistages organisés des cancers dans le cadre d’« Octobre Rose » et de « Mars Bleu » », souligne la directrice territoriale.
- Réalisation d’un bilan écrit et organisation d’une restitution orale
Ce bilan écrit et oral s’effectue avec les partenaires et les voisins Malins avec une analyse des réponses aux questions au prisme du genre.
« Par exemple à Roubaix, l’analyse des résultats de la question “avez-vous déjà effectué l’un de ces dépistages ? – si non, pourquoi ?”, s’est faite en fonction du sexe du répondant. Cela a permis d’isoler les freins spécifiquement rencontrés par les femmes sur le sujet du dépistage » », souligne la directrice territoriale.
Chaque étape est définie avec l’équipe des Voisins Malins. Leur avis est recueilli et pris en compte tout au long du processus pour adapter les stratégies. Des temps d’équipe réflexifs sont mis en place une fois par mois.
Résultats de l’action
- Concernant les missions sur le dépistage organisé des cancers
À Marseille, la mission en 2024 a permis de toucher beaucoup de femmes, de les informer sur les structures locales et d’en mobiliser vers le dépistage.
– 163 entretiens ont été menés avec des habitants dont 101 avec des femmes (70%)
– 121 des personnes étaient concernées par les dépistages organisés des cancers dont 84 femmes entre 25 et 74 ans
– 45% des femmes ne connaissaient pas le centre de santé Cesam 13 (43% des hommes)
– 30% des femmes ne se sont jamais fait dépister, contre 62% des hommes, et ce pour différentes raisons notamment car les personnes ne connaissent pas le dépistage, ne pensent pas être dans la tranche d’âge, n’ont pas le temps (notamment su à la charge des enfants), ont d’autres problèmes de santé ou ne préfère pas savoir si elles ont un cancer.
– 47% des femmes disent avoir reçu au moins un courrier de dépistage (39% des hommes)
– 95% des femmes rencontrées ont trouvé notre passage utile, 57% ont appris quelque chose de nouveau, 75% ont l’intention d’en parler autour d’elles et 43% des femmes ont l’intention de faire une démarche/une action.
Parmi, elles :
– 35% souhaitent faire le bilan de santé
– 19% souhaitent faire le dépistage du cancer du sein
– 15% souhaitent faire le dépistage du cancer du col de l’utérus
– 3% des femmes souhaitent faire le dépistage du cancer colorectal
- Concernant la mission sur l’ouverture du dialogue sur la santé mentale, à Lille
La mission a permis de mieux comprendre la perception de la santé mentale par les femmes, les ressources sur lesquelles elles s’appuient pour aller mieux et les sujets les plus cités comme pesant sur le moral.
Les Voisines Malines ont réussi à mener 136 entretiens sur 324 foyers ciblés sur ce sujet délicat. 65 femmes ont été interrogées. 94% d’entre elles ont trouvé l’intervention des Voisins Malins utile et ont appris quelque chose de nouveau grâce à l’échange.
Les femmes ont évoqué principalement des notions comme la folie, le fardeau, et le fait d’être pointées du doigt lorsqu’on leur parlait de santé mentale. Elles identifient également des ressources pour les aider à aller mieux comme la famille, les amis et le lien social à 69%, suivis des loisirs à 54%, et de la foi à 37%. Les maladies sont citées comme un obstacle principal à l’équilibre mental pour 55% des femmes. Les conflits familiaux ou de couple sont mentionnés à 35%.
La santé mentale reste souvent un sujet tabou, particulièrement dans certains contextes socioculturels où les troubles mentaux sont perçus comme des faiblesses ou des sujets honteux.
Les femmes peuvent être particulièrement touchées par cette stigmatisation, car elles sont souvent sous pression pour assumer des rôles multiples au sein de la famille et de la société, tout en dissimulant leurs propres souffrances psychologiques.
Le projet a eu des effets sur l’équipe des Voisins Malins et leur prise de conscience sur les inégalités de genre en santé :
« Certains Voisins Malins se sont aussi posé·s des questions sur leur rôle au sein de leur foyer, sur les inégalités de santé dont elles sont victimes elles-mêmes et dont elles ont pris conscience au cours des différents projets », souligne la directrice territoriale
Freins
- Dans certaines villes, il a été difficile d’aborder la santé avec les habitant·es, sujet souvent tabou. Certains sujets liés à la sexualité ont également été difficiles à traiter, comme le sujet du HPV, par exemple.
« A Marseille, le sujet de la vaccination HPV en lien avec le cancer du col de l’utérus est ressorti dans certains échanges, et il a été compliqué de l’aborder en porte-à-porte. Il semble que cela soit notamment lié au sujet de la sexualité qui reste un fort tabou entre parents et adolescents mais aussi à des points de vue tranchés sur la question de la vaccination. Cette dernière est critiquée pour sa connivence avec les “institutions” au sens large, auxquelles les habitants ne font pas toujours confiance, et de nombreuses informations circulent sur les méfaits de la vaccination. Cet aspect s’est notamment renforcé dans le contexte du Covid qui a entraîné une forte vague de désinformation », souligne la directrice territoriale.
- Il a été constaté parfois un manque de données et de connaissance scientifique concernant la manière dont le genre croise une thématique de santé traitée par VoisinMalin, tout comme le manque de formation disponible sur les inégalités de santé liées au genre.
Leviers
- Sur l’ensemble des territoires, les liens étroits avec les partenaires locaux sont essentiels et ont favorisé l’ancrage dans les territoires ;
- La mise en place de temps réflexifs, de temps individuels avec la ou le responsable de site permet d’impliquer les Voisins Malins et d’adapter les actions tout au long du processus ;
- Le fait que les actions soient ancrées dans le temps et que les Voisins Malins soient en poste pendant plusieurs années renforce leur niveau d’expertise et d’expérience. Cela crée ainsi un lien de confiance et une légitimité ;
- Les Voisins parlent parfois plusieurs langues, ce qui leur permet de rejoindre et d’échanger avec les habitantes du quartier ;
Conseils du porteur de projet
- Développer une relation de confiance avec les habitantes, collaborer avec des partenaires locaux, adapter les interventions aux spécificités locales, et former l’équipe sur les enjeux de santé avec une attention particulière à la santé des femmes ;
- La formation nécessite d’être travaillée en profondeur avec un partenaire bien identifié sur la thématique traitée (dépistage, inégalités de santé liées au genre, etc…) ;
- Continuer la sensibilisation sur les inégalités de santé liées au genre pour éveiller la prise de conscience.
Perspectives
- Le programme expérimental sur les inégalités de genre se poursuit sur l’ensemble des trois territoires où se sont déployées les missions décrites ainsi que sur les deux autres territoires ciblés. Voisin Malin a le souhait de diffuser le programme à de nouveaux territoires où l’association est implantée.
- Il continuera d’infuser un prisme genre sur les missions de santé menées sur ces quartiers.
- De nouveaux sujets et modes d’actions sont d’ores et déjà envisagés sur les sujets de santé :
- Sensibiliser sur la vaccination HPV ;
- Encourager l’organisation et/ou co-organiser des permanences spécifiques des centres de santé dans l’espace public, à la sortie des écoles par exemple
- Organiser régulièrement des évènements en pied d’immeuble, en lien avec les différentes campagnes de dépistage (Mars Bleu, Octobre Rose) ;
- Renouveler les campagnes sur le dépistage des cancers et la santé mentale en tenant compte des conclusions tirées lors des missions précédentes sur les freins les plus courants pour les femmes et pour les hommes ;
- S’inscrire dans des projets sur la précarité menstruelle.
- Identifier les partenariats possibles sur les territoires pour faire perdurer l’expérimentation en projet (délégation droit des femmes, collectivités territoriales…)
Repères sur le territoire
Territoires : Quartiers prioritaires de la ville de Lille, Epinay-Villetaneuse, Evry-Courcouronnes, Roubaix et Marseille,
Contrat de ville : oui
Démarche territoriale de santé : oui : CLSM, ASV
Contact référente
Nom : Betty Hautbout
Fonction : Directrice territoriale
Structure : VoisinMalin
Mail : betty.hautbout@voisin-malin.fr
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